En finir avec la psychanalyse ? 11 & 12 juin 2022 à Paris

La revue PSYCHANALYSE YETU avec le Pari de Lacan organisent à Paris les 11 et 12 juin 2022 des journées d’étude sur le thème :

En finir avec la psychanalyse ?

Simplement remplacer le « la » de cet intitulé par « sa » fait jaillir une équivoque.
Celle-ci répartit deux bords :

– La pratique analytique, dans ses formes présentes, entrera-t-elle dans un déclin qui s’achèvera avec sa disparition ? Lacan n’écarte pas cette hypothèse quand il écrit, en 1967 : « C’est quand la psychanalyse aura rendu ses armes devant les impasses croissantes de la civilisation (malaise que Freud en pressentait) que seront reprises par qui ? Les indications de mes Écrits. » Pour autant, peut-on tenir ce sort pour négatif, puisqu’il est suggéré en même temps que les Écrits pourraient inviter à une régénération de la découverte freudienne, soit qui ne dépendrait plus de l’aléatoire des cures (mais de quelle pratique alors), soit qui, grâce à une réussite de la passe, aurait surmonté l’aléatoire du psychanalyste ?

– Par ailleurs, si c’est de « sa » qu’il s’agit (dont fleurit une autre équivoque !), encore faut-il se mettre d’accord, a minima, sur ce qu’on entend par fin d’une psychanalyse. Certes, il ne s’agit pas d’une guérison : la psyché, qui n’est pas l’âme, mais cette matière insondable que le langage a mise en fission, ne saurait être malade, pas plus qu’un lapsus ou un mot d’esprit. La fin, ce pourrait être la paix, ou encore l’acceptation de la réalité que le procédé analytique aurait décontaminé des mauvais tours que lui inflige le surmoi. Cependant, dans sa radicalité, la psychanalyse est une option susceptible de rendre caduques magie, religion, et leurs avatars contemporains. Elle ne pourra tenir sa promesse qu’en étant capable d’affronter, autrement que par le « je n’en veux rien savoir de la science », l’angoissant bas‑bruit de la condition existence et l’inexplicable hors‑temps de la libido. Tel est le butoir à explorer.

Pierre Bruno

Les journées se déclineront en 3 thèmes

Samedi matin : Conclure ?

S’interroger sur l’ordre selon lequel conjuguer la passe et la fin ne met pas en cause le réel du moment de conclure. Prendre acte de l’« inachevé » de la vérité, n’est-ce pas ce qui permet d’en inventer le pas‑tout ?

9h « On ne franchit jamais qu’une porte à sa taille » par Catherine Joye Bruno, directrice de la revue PSYCHANALYSE YETU

9h15 Ouverture 1 par Pierre Bruno

9h30 Passe
Ce qui reste à inachever par Maria Triantafillidou
Une mise aux communs par Marc Lescanne

10h30 Topologie de la fin
Lacan 1972 par Christian Fierens
Lacan 1978 par Marc Darmon

11h30 Pause

12h Ecrire
Propos croisés entre Dimitris Sakellariou et Nicole Malinconi

Samedi après‑midi : Psychanalyste y es-tu ?

La psychanalyse n’est point autre part que chez les psychanalystes. La réticence des psychanalystes face à la psychose serait-elle une résistance à la psychanalyse ? Quelles conséquences dans le tressage du lien social ?

14h30 Ouverture 2 par Pierre Bruno

14h45 Le radical de la psychanalyse
Du sujet toujours en question par Nicolas Guérin
Du rien au réel de l’acte par Monique‑Cécile Drouet

15h45 Freud et Lacan
L’homme aux loups : faillite ? par Marie-Jean Sauret
Le choix mystique par Pascale Macary Garipuy

16h45 Pause

17h15 Tressage
(Dé)prendre les armes par Jérémie Salvadero
Les a-typiques, l’institution et la psychanalyse par Sacha Dreyfus

18h30 Cocktail (sur réservation)

Dimanche matin : Par qui ?

La psychanalyse est bien trop sérieuse pour qu’on la laisse aux seuls psychanalystes. N’est-ce pas le malaise dans la civilisation qui rend nécessaire la psychanalyse dans sa fonction de symptôme ? La psychanalyse peut‑elle durer ?

9h Ouverture 3 par Pierre Bruno

9h30 Le psychanalyste
Symptôme ou sinthome ? par Fabienne Guillen
Demain, le désir de l’analyste ? par Isabelle Morin

10h30 Pause

11h00 L’artiste
Table ronde
Léa Fazer, cinéaste
Anne Parian, poète
Serge Pey, poète
François Rouan, peintre

12h30 Le philosophe
Marx / Lacan par David Pavón Cuéllar, (depuis le Mexique)
La division du sujet : Lacan / Foucault par Kosuké Tsuiki (depuis le Japon)

… ou pas ?

à 13h15 par Sophie Duportail

Participation

Un droit d’entrée aux journées de 120 € est demandé (50 € pour les étudiants et demandeurs d’emploi). Pour toute difficulté relative au droit d’entrée prenez contact avec le collectif d’organisation  en cliquant ici. La date limite des inscriptions est fixée au 20 mai 2022. Le nombre de places étant limité, il est conseillé de réserver à l’avance. L’inscription ne sera effective qu’à réception de votre paiement.

Il est prévu la possibilité de suivre ces journées en visioconférence pour ceux qui ne pourraient se déplacer à Paris. Merci de vous rapprocher de nous pour en savoir plus.

En utilisant le formulaire ci-dessous vous pouvez prendre votre billet de manière sécurisée.

Collectif d’organisation

Rémi Brassié
Christine Chagneaud
Carole Diaz
Isabelle Espérou
Thérèse Charrier
Laure Thibaudeau